lundi 22 avril 2013

Pornographia, de Jean-Baptiste Del Amo


Le titre accroche comme une pute sur un trottoir. Il a cependant l'élégance des lettres rouges sur fond crème. Dans la blanche de Gallimard, tu découvres donc Pornographia de Jean-Baptiste Del Amo. (Souviens-toi, un jeune écrivain, bonne gueule, qui a dû changer son nom car on publiait un homonyme au même moment et dans la même collection*, ce qui ne l'empêcha pas de figurer sur nombreuses listes de prix et d'obtenir le Goncourt du premier roman  avec Une éducation libertine en 2009.)

Ne t'y trompe pas, la chose est à prendre dans ses racines grecques. Tu dois alors comprendre : peinture de prostitué(e)s. D'autres y ont déjà frotté leur plume, Rimbaud, Genet, et  je ne les cite pas par hasard.

Quant au sexe, rassure-toi, tu en auras à revendre. Il est brut, organique. Il suinte et enivre, un florilège d'odeurs et de fluides corporels. Il trouble autant qu'il excite. Tu pourrais trouver cet acte lassant, risible, voire révoltant. Sache que je ne suis pas là pour te faire la morale.

*Il s'agit de Tristan Garcia, auteur cette même année de La meilleure part des hommes, chez Gallimard.


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