mardi 20 janvier 2015

Je viens, Emmanuelle Bayamack-Tam



Je viens d'Emmanuelle Bayamack-Tam arrive sans crier gare et c'est une bonne surprise. Cton désinvolte, un brin provocateur, d'emblée, te séduit. Voilà un roman qui s'annonce pour le moins mordant. 

C'est Charonne qui ouvre le bal. Son histoire n'a pourtant rien d'un conte de fées. Abandonnée à la naissance, rejetée par ses parents adoptifs, elle grandit dans l'indifférence et le mépris de tous. Il n'y a guère que Nelly, vieille gloire du cinéma qui lui fait office de grand-mère, pour lui offrir un peu d'attention. Mais l'heure n'est pas à l'apitoiement. Ecoute plutôt.

Tour à tour, les femmes de cette famille se racontent et ce sont trois générations qui se bousculent avec leurs sentiments et leurs idées désaccordés. Et Charonne, qui s'affirme, toujours plus noire, toujours plus grosse. Toujours plus vile, dit-on aussi. Comme on se trompe !

Car elle déborde furieusement de vitalité et d'amour, Charonne, et elle va leur en donner. C'est une héroïne pétulante, qui s'épanouit en redresseuse de torts. Et essaie donc un peu de lui résister, pour voir. 

Je viens, d'Emmanuelle Bayamack-Tam, est publié chez POL.

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