jeudi 5 février 2015

Scipion, Pablo Casacuberta



Non, Scipion n'est pas une biographie historique. La référence n'est pourtant pas anodine, mais Pablo Casacuberta semble en avoir décidé autrement, optant pour un drôle, un authentique roman d'apprentissage. Et c'est merveilleusement convaincant.

Quand tu le croises sur le chemin qui le mène à son héritage, Aníbal n'a rien d'un glorieux personnage. C'est un universitaire déchu, qui a sombré dans l'alcool et la misère. Une situation qu'il doit à son géniteur, sur le simple fait de lui avoir assené un tel prénom. Car quoi qu'on en pense, pour un fils d'historien, c'est assez lourd à porter. 

S'il est l'éternel vaincuAníbal n'est pas au bout de ses peines. Même par-delà la mort, l'éloquent professeur continue à jouer de son autorité. Ces trois boites qu'il lui lègue, elles s'offrent comme une dernière bravade. Elles vont l'emporter  dans une succession de rencontres singulières, d'étonnantes révélations et de périls inattendus. 

Mais rassure-toi. Dans ce déluge de mésaventures, aussi absurdes, chavirantes ou machiavéliques soient-elles, tout est bien qui finit bien. C'est que tu t'es entiché de cet Anibal, parfait dans ce rôle d'anti-héros qui, plus que tout, ne demandait qu'à être aimé.

Scipion, de Pablo Casacuberta, est publié chez Métailié.

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